juin23

Le community manager au coeur de la communauté

Published by admin in Réseaux sociaux with Commentaires fermés sur Le community manager au coeur de la communauté

Retour d’expérience d’un community manager plongé pendant 3 jours au coeur de la communauté qu’il anime. Le wif (webdesign international festival) est un événement qui, pendant quelques jours, fait rencontrer la communauté web et design à Limoges autour d’une webjam, de conférences et de rencontres plus ou moins formelles…

Quand le virtuel rejoint le réel, bilan et précisions sur ce métier (pas si nouveau que ça)…

wif_cm1Beaucoup d’articles autour de ce nouveau métier sont publiés, presque quotidiennement (Pourquoi recruter un community manager ? ; les règles d’or d’un Community manager avec une approche très intéressante des « 4C d’une communauté » ; et même une reconnaissance par certains cabinets de recrutement…).

Mais, quand une partie de la communauté se retrouve réunie en un même lieu : l’action est différente… tellement plus enrichissante et palpitante…

Retour sur le #wif en juin 2010 à Limoges !

Quel événement, ce wif !
Depuis 2007, pour suivre ce festival, en interne de 2007 à 2009 et aujourd’hui, en  externalisation, chez Proximit depuis fin 2009.

« Echanger et partager » : tels sont les maitres-mots… tant entre deux festivals (tous les 2 ans) que pendant l’événement. Se retrouver face à une centaine de compétiteurs : designers, développeurs, intégrateurs… en vrai et IRL ! De la Chine au Brésil, en passant par la Tunisie, le Japon, le Canada, la Belgique… et bien-sur les français.

Pour proposer des définitions du Community Manager « idéal »… on va du journaliste au commercial en passant par le geek (voir l’article de Stratégie)… Même si cela reste un métier transparent (voir mon article), il faut savoir avant tout bien communiquer : autant à l’écrit qu’a l’oral !

Discuter et échanger avec des experts du design (quelle chance de rencontrer Etienne Mineur, Herve Mischler, Remy Bourganel, Goeffrey Dorne, Marie Dehayes…), avec des spécialistes du marketing (Franck Cofino, Alexis Mons…) avec des blogueurs fous (Un petit clin d’oeil à m’sieur Manuel de Korben) ou des twitters addicts (Pierre AmmelootGilles Bazelaire ou encore Julien DP)…
Bref… avoir le verbe facile par email, sur Twitter ou sur la page FAN du compte Facebook ne fait pas tout 😉

Petite anecdote : avoir le feeling d’une équipe de russes pendant la compétition : un vrai moment d’échanges avec Anne-Sophie (une de les collègues du wif) : nous parlons anglais ; et Anton ne parle que… russe ! Impro totale avec un Google translate accompagné du clavier russe de Google.ru ! Et au final un petit article clin d’oeil sur le site. Un moment tout simple, mais tellement fort !

Bien sur, tous seraient capables d’apprécier de tels moments…

Au dela de cette compétition, la webjam, il y a discussion pendant les conférences autour du HTML5, du flash, du web temps-réel, des réseaux sociaux, des nouvelles interfaces. L’occasion d’échanger avec des designers d’interface, des directeurs de création, des développeurs… et aussi de faire monter la pression entre pro-flash… et les autres (voir la belle discussion sur l’article de Korben) !

Ce moment de partage est aussi intense en activité (vive le web temps-réel !). En 2008, l’action online se tournait principalement sur le blog et les échanges par emails…
Aujourd’hui, mi-2010 : Twitter, Facebook ont largement explosé et ces outils « websocial » deviennent un des principaux vecteurs de communication.

wif2010_5juin-apg-156

(le back-stage pendant la remise des prix avec publication des gagnants  de la webjam en temps réel).

En tout cas, après 4 jours (sans compter ses heures) : un moment unique qui permet de rencontrer la communauté ; qui pendant deux ans (entre chaque événement) ne se rencontre que virtuellement. Vivement la prochaine édition !

Bilan sur le plan Community Management

Cette expérience fait apparaitre différents aspects du métier, qui peuvent venir en complément des nombreux articles publiés sur ce nouveau métier :

1. Le mix des usages et suivre son évolution

Le community management n’est pas un nouveau métier en tant que tel, mais juste une adaptation au nouveaux médias.
Au profil « journaliste », au profil « marketing », au profil « technique »… certes ! (un mouton à 5 pattes ?) mais avant tout un bon « veilleur » pour suivre les usages et leurs évolutions. De nouveaux médias apparaissent régulièrement, de nouveaux outils.

Mais attention ! Il ne s’agit pas d’abandonner un outil pour un autre outil, mais de mixer leurs usages ! Avec du recul, Twitter pour certains, mais le mail reste l’outil principal pour d’autres, notamment venant d’autres pays… voire même le téléphone !
Oui, animer une communauté, c’est couvrir le spectre des communications le plus large et s’adapter aux usages de chacun (ou la difficulté de faire du « personnalisé de masse ») !

2. Le contact IRL est important

Les réseaux sociaux, Facebook en tête, sont de formidables outils d’échanges et permettant de garder le contact avec ses amis et relations. C’est un fait.
Mais, rien ne vaut de temps en temps un vrai contact, physique et réel. Cela vaut dans toutes les communautés ! Ainsi, il faut savoir provoquer ces contacts : un déjeuner, un événement, un apéro (géant ?)… est toujours une bonne occasion d’échanger IRL.

3. Etre réactif

Il y a évidemment des moments de speed : être présent est indispensable… mais pas n’importe comment ! Qui dit réactif, ne veut pas signifier « dire n’importe quoi » ou « être impulsif » !
Réagir signifie prendre en compte une situation, répondre pour noter la prise en compte et murir une réponse adaptée.

4. Le Community manager doit être le premier membre de la communauté

Connaitre la communauté est évidemment la base. En faire partie, c’est mieux !
Pour le wif, et avoir développé des sites quelques années avant (en tant qu’intégrateur/développeur) permet de connaitre les attentes, les échanges et aussi comprendre pourquoi ça ne tourne pas toujours au top ! Le langage est le même !

C’est évidemment la même chose pour chaque communauté ! (même pour d’autres Communauté que j’ai la chance de suivre, je m’y reconnais à chaque fois car j’en fais partie !).
Ainsi, le community manager « parle aux autres », mais se parle aussi à soi-même !

5. L’externalisation est possible, tout en maitrisant les informations.

Beaucoup d’articles parlent de l’externalisation… ou pas !
Pour avoir participé en interne et en externe… c’est bien possible, à différentes conditions :
– connaitre la communauté
– avoir une grande autonomie
– disposer d’une totale confiance (et ainsi d’une grande communication, et de veille en amont)

Cela demande donc un gros travail préparatoire pour ceux qui se lancent en tant que prestataire.
Un excellent article de Cédric Deniaud résume en une phrase cet aspect : « Le rôle d’une agence n’est pas de faire du community management mais de vendre des dispositifs communautaires adaptés à des problématiques marketing / communication. »
Cela recoupe également une belle définition de Fred Cavazza, que j’approuve avec une segmentation des métiers communautaires, car le « Community Manager, […] On le définit comme un homme à tout faire. Grossière erreur car ces différentes tâches requièrent des compétences bien précises, et surtout une excellente connaissance du contexte de la marque et du fonctionnement de l’entreprise. »

Quoi qu’il en soit, un métier qui a de l’avenir, avec une place pour chacun.

Comments are closed.